Une école prototypique, qui fait désormais des émules à travers le monde, crée par Mimsy Sadofsky et Daniel Greenberg, professeur de physique à la Colombia University.
L’école de Sudbury Valley, dans le Massachussets, aux Etats-Unis n’est pas une école ordinaire.
En 1968, elle interroge une société en pleine mutation.
Que signifie enseigner ?
Que signifie être élève ?
Les parents d’élèves ont-ils un rôle à jouer dans l’apprentissage de leur enfant, parallèlement à l’école ?
A Sudbury Valley, le système éducatif américain traditionnel est mis de côté pour favoriser « un modèle d’éducation autonome et démocratique ».
L’école est ouverte à tous, quelle que soit l’origine sociale.
Les frais de scolarité sont peu élevés.
Les élèves de l’école, tous âges confondus, apprennent selon un enseignement basé sur la volonté et la motivation.
Il n’y a pas de classes d’âges.
Près de cinquante plus tard, le projet d’une école de la Liberté est-il toujours viable ?
Le livre « L’Ecole de la Liberté » retrace les différentes étapes qui permettent de comprendre l’évolution du projet pédagogique de Sudbury Valley et son adaptation, au fil des années, aux nouvelles générations d’apprenants.
L’automotivation, l’autorégulation et l’autocritique apparaissent comme des issues possibles, aux élèves récalcitrants ou non, au système classique.
La responsabilité des actes et les conséquences de ceux-ci sont des moteurs d’apprentissage dans une école où la « peur du pouvoir et de l’autorité » sont bannies.
Un cours est donc un « accord entre deux parties », il n’est pas régi par un programme scolaire ou un curriculum obligatoire. Lire, écrire, compter vont de pair avec la persévérance, l’élevage d’animaux, les expériences scientifiques, la gestion d’un budget, l’apprentissage de la cuisine, l’investissement dans une association, l’entraide, l’humilité, le jeu, le code d’honneur, les tâches ménagères et surtout la gestion du temps.
Il est bon parfois de ne rien faire…
Mais comment les enseignants peuvent-ils réguler les disparités entre « braves petits » et « fauteurs de trouble » ?
L’expérience permet de s’aguerrir, face à des dangers quotidiens, pour que toujours, « le passé, le présent et le futur se mélangent dans la conscience collective des hôtes de l’école ».
Un ouvrage très instructif pour envisager l’école sous un angle différent !
@Noé On The Road
L’école de la liberté, Daniel Greenberg, Mama Editions, 19E.
L’utopie est toujours, au rendez-vous de l’éducation.
Malheureusement , l’école est aussi l’apprentissage de la frustration, la gestion du vivre ensemble et un contenu… Certains l’ont oublié… et oublient que l’apprentissage n’est pas sans effort… Difficile Liberté, celle de devenir responsable de sa vie, celle de revendiquer en toute tranquillité. L’école…. est le lieu de cette élaboration. Merci de nous le rappeler… et nous de nous en souvenir.