Antwerpen

Le cd de Surma sobrement intitulé « Antwerpen » déclenche immédiatement de nombreuses interrogations.

Pourquoi le visage sur le verso de la jaquette est-il incomplet ?

Quel est le message délivré par cette bouche figée dans une éternité mortifère ? Pourquoi tout est blanc et épuré ?

En tournant la pochette du disque, nouvelle interrogation. Encore du blanc !

Aucun titre de chansons, aucune information ne filtre ! Le mystère reste entier !

Est-ce un hommage discret mais efficace à l’album blanc des Beatles ?

J’ouvre le papier d’emballage et ce sont huit clichés qui apparaissent soudainement. A la manière de vieux polaroïds retrouvés dans une armoire chez mamie, ils nous divulguent les premiers indices sur le style éventuel de cet album. On sourit. Décidément, cet album ne répond pas aux codes habituels du monde musical. Tant mieux ! Il y a tout à découvrir et de nombreuses pistes s’offrent à nous…

Il y a «Hemma» qui montre un homme à la fenêtre d’une vieille bâtisse. Puis «Kismet» où deux amis jouent du synthé. «Saag» révèle un enfant en serviette de bain. «Miratge» délimite 5 zones rectangulaires où l’eau est reine. Un caméraman nous invite à « voyager ». Puis une jeune femme dans la neige illustre «Begrenset». Un couple devant une voiture, c’est «Nyika». Et enfin, on redécouvre que le travail c’est la santé avec « Uppruni ». Et là, des clichés familiaux d’autrefois s’intitulent «Drog». Soudain, le puzzle s’assemble. Ce sont les titres des morceaux !

On place le cd dans son ordi et là on écoute, attentif.

Une voix douce mais également énergique, à la fois invite au calme et à la tranquillité. Le son est électro, sans agressivité. Les gouttes de pluie et les percussions discrètes effacent  peu à peu les soucis de la vie. Des bulles de tendresse éclatent de tout côté. On se love dans un nuage et on attend que les rêves apparaissent pour voyager loin, très loin…

@ Noé On The Road