Samedi soir, en UBER…

See original imageAprès une semaine bien chargée, le week-end est enfin arrivé !

Samedi soir, je me pomponne pour aller passer la soirée chez une amie.

Quelques touches de mascara, un peu de blush, un rouge à lèvres qui dépasse toutes mes espérances (tenue 12 heures assurée) et hop me voilà décidée à affronter le froid hivernal.

Il pleut légèrement et l’idée de me trouver confrontée à la moiteur des passagers du métro ne me tente pas trop.

Aucun problème, mon application UBER est là pour me montrer qu’il existe une autre alternative à la foule compacte et trempée!

Je repère sur la carte les « Uber » à portée de volant.

Apparemment, je peux en avoir un en bas de chez moi dans moins de deux minutes. Quelle chance !

Je valide donc ma commande et j’attends dans le hall de mon immeuble.

Etrange, plus de 5 minutes sont déjà passées et toujours rien à l’horizon.

Je regarde frénétiquement mon téléphone pour savoir si mon Uber est à l’approche.

Soudain, un message d’Uber m’interrompt.

Je dois partager mon Uber avec « Hervé ». Oui, oui. J’ai gardé le véritable prénom.

Suprise, il m’avait semblé cliquer sur un UberX.

J’annule ma commande en me disant qu’il y a forcément une erreur. C’est qui ce « Hervé »?

J’ai envie d’être à mon rythme, pas forcément envie non plus de faire la conversation à un inconnu qui habite à proximité…

Nouvelle commande de UberX. Tiens une majoration de presque 2E.

Une pénalité pour avoir annulé la commande précédente sans doute?

5 minutes d’attente et je pourrai enfin sortir du hall de mon immeuble.

Heureusement car cela commence à paraître un peu suspect.

Et là, un nouveau message d’Uber. Décidemment, on commence à être très en phase lui et moi.

« Carole » partagera la course avec moi. Oui, oui. C’est toujours le vrai prénom.

J’en ai marre d’attendre. Je valide. Mon Uber arrive enfin.

J’interroge mon chauffeur qui m’indique que finalement « Carole » a annulé sa course.

Juste retour du bâton pour venger le pauvre « Hervé »…

Entre ça et la majoration, je me dis qu’Uber a décidément un sens de l’éthique très exacerbé.

Nouveau message, nouvelle péripétie. On doit chercher « Diane ». Un petit détour est à prévoir.

Je soupire. Je ne suis plus à ça près….

Je commence à me demander si j’ai bien fait de ne pas prendre le métro.

A quelle heure vais-je arriver?

« Diane » arrive. Très sympa. La conversation s’engage facilement.

Elle m’explique que ce soir en raison du pic de pollution et de la demande, il y a transformation des « UberX » en « UberPool ».

Je comprends mieux le pourquoi du « Hervé » et  de la « Carole ».

On discute avec le chauffeur, sur fond de musique latine.

Il nous raconte qu’il assiste parfois à de belles premières rencontres. Un Uber serait un lieu de drague formidable!

Je repense à ce pauvre « Hervé » à qui j’ai fait louper le coche et à « Carole » qui devait sans doute préférer une présence plus virile que la mienne.

Je souris. Décidemment, cet itinéraire est plein de rebondissements.

On dépose « Diane » à son travail. Y’en a qui bossent pendant que d’autres sortent !

Nouveau détour. On passe chercher « monsieur dont on ne prononce pas le nom car il ne se présente pas ».

Après la conversation détendue et fluide avec « Diane », je me dis que finalement partager un véhicule c’est plutôt sympa.

Erreur fatale. « SilentMan » ne décroche pas un mot durant les dix minutes du trajet que nous partageons.

Je me décale sur la banquette arrière pour lui laisser de la place.

Il se met à l’avant et recule son siège avec beaucoup d’énergie. C’est vrai qu’il a au moins 1M95 de jambes à étaler!

J’ai hâte que la course se termine.

Même le chauffeur ne parle plus.

Heureusement, il reste la radio.

J’arrive à la soirée. Quasiment 1heure de voiture !

Je ne raconterai rien de cette soirée très sympa. J’ai décidé de faire ma « Silentwoman ».

« SilentMan » si tu me lis, j’espère qu’à défaut de conversation, tu as de l’humour !

Les heures défilent. Et là se pose la question du retour.

Je commande à nouveau un Uber, en me demandant combien de temps il va me falloir cette fois pour rentrer chez moi.

Combien de détours prévus cette fois?

En quelques minutes, mon nouveau chauffeur est là.

Plutôt sympathique, on discute de la pluie, du beau temps, de la vie en somme !

Et là, c’est le drame. Quatre hommes vêtus de noir demandent à mon chauffeur de baisser la vitre:

« Tu es un chauffeur Uber. On est tous en grève. Eteins ton GPS. Tu ne finis pas ta course. Tu viens avec nous. Tu ne déposes pas la dame. On peut même lui commander un taxi. On est respectueux. »

Ils ont l’air très en colère. Moment de panique. Leurs revendications sont sans doute entendables mais à cette heure là, je n’ai qu’une envie, être chez moi ! Je n’aurais pas du mettre des talons. Encore une erreur fatale dans cette soirée riche en rebondissements !

Si je dois marcher encore une demie-heure à pied, j’ai besoin d’une bonne paire de baskets.

Mon chauffeur éteint son GPS et là, surprise, il recule dans une rue adjacente et me demande de passer devant.

Une nouvelle aventure est sur le point de commencer. Une course poursuite? En tout cas, il faut échapper à nos agresseurs potentiels. Ils nous ont dans le collimateur et je n’ai pas envie de rentrer à pied.

« Je vais pas vous laisser là. Ne vous inquiétez pas. Passer devant. Je vous accompagne devant chez vous comme prévu. »

Soulagement. Un homme respectueux et surtout professionnel jusqu’au bout de la course.

En arrivant chez moi, je consulte mon téléphone et j’évalue la course. 5 étoiles !

 

@Noé On The Road

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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