En apparence, les modes vont et viennent sans que le grand public, sauf ceux qu’on appelle les « fashionistas », ne s’en soucie.
Pourtant les modes ne se ressemblent pas…
Certaines sont politiques.
Une révolution la mini-jupe de Mary Quant dans les années 60 !
D’autres sont sociales. Le négligé se fait tendance quand il est porté à la manière du leader de Nirvana, Kurt Cobain.
D’autres encore s’opposent à l’ordre établi. Les hommes et les femmes ne doivent pas s’habiller de la même façon !
Il en a va des bonnes moeurs et des conventions établies depuis le Moyen-âge !
La Bible insiste également sur cette dissociation des vêtements selon les sexes.
L’homme est en pantalon, la femme en robe.
Ainsi l’ordre est respecté et chacun est à sa place !
Scandaleuse alors l’armure de Jeanne D’Arc?
Scandaleuse l’allure « garçonne » de Marlène Dietrich en smoking?
Que dire alors des combinaisons pantalons d’Elsa Schiaparelli?
Les jupes pour hommes de Jacques Esterel et celles plus médiatisées de Jean-Paul Gauthier, on les essaie ou pas?
Apparemment, si le pantalon fait désormais partie intégrante de la garde-robe féminine, pour des raisons pratiques dans la vie quotidienne, la jupe n’est pas encore adoptée par l’homme du XXIème siècle.
Existe-t-il une crainte de paraître « efféminée », de ne pas assumer sa virilité débordante au gré des coups de vent façon Marylin Monroe dans « Sept ans de réflexion »?
Faut-il préférer le tee-shirt trempé de sueur de Marlon Brando dans « Un tramway nommé désir » qui met en valeur les muscles de l’acteur et sa « sexy attitude »?
Ce qui est sur en tout cas, c’est que certaines modes passent dans la vie quotidienne alors que d’autres restent cantonnées aux podiums des défilés.
Faut-il toujours crier au « génie » des créateurs ambitieux qui veulent innover au risque de froisser, de blesser, de choquer aussi?
L’esthétique japonaise du « non fini » en a perturbé plus d’un…
Les créations de Yohji Yamamoto ou de Rei Kawakubo vont à l’encontre des codes de la couture internationale.
Il y a un sentiment d’inachevé.
Alexander MacQueen, Thierry Mugler ou encore John Galliano ont défrayé les chroniques par des créations jugées excessives ou inspirées par un contexte social difficile.
Les sans-abris peuvent-ils être une source d’inspiration?
Mais alors comment doit-on s’habiller au final?
Tout simplement de la manière qui nous ressemble, celle où l’on se sent soit-même !
Et si l’on fait scandale, alors tant pis !
@Noé On The Road
Musée des Arts Décoratifs
107 rue de Rivoli
75001 Paris
8E50/11E
Nocturne le jeudi jusqu’à 21h
Tel 00 33 1 44 55 57 50
Les clichés qui servent d’illustrations à l’article ont été trouvés
en effectuant des recherches sur internet.
Certains ne sont pas visibles à l’exposition.